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Most Wanted

La Catastrophe de Naha
Bienvenue à Kansen ─ L'institut Burning Gold est le phare qui illumine l'île de par l'intérêt international qui gravite autour de cet institut. Jusqu'à aujourd'hui tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'à ce qu'un essai nucléaire provenant d'un pays encore non-identifié soit tiré à quelques kilomètres des côtes japonaises. La capitale de Naha fut entièrement détruite par un immense tsunami, des suites de l'explosion de la bombe, tandis que la cité de Kansen ─ là où se situe l'internat ─ fut également touchée, mais en moins grande quantité. Dans leur cas, non seulement de nombreux bâtiments furent détruits, mais la radiation n'échappa aucunement à une partie des citoyens. Certains succombèrent à leurs blessures alors que d'autres ... (SUITE ICI)
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 Un jardin comme tant d'autres [PV Naho Kitahara]

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Donovan Radko
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01/09/2015

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Mer 2 Sep - 19:45

L’habit ne fait pas le moine, dit-on. Et ce n’est certes pas en voyant Donovan que l’on trouverait tout à coup que son métier lui colle à la peau. « Professeur de philosophie » est une fonction… particulière, dans la société. À partir du moment où cela est bien fait, notamment, le travail de ce passeur de savoir n’est autre que de préparer l’individu, sous tous les points, à mener une guerre sociale. En l’émancipant, lui donnant une conscience neuve et disciplinée, et lui permettant de s’élever au-delà de sa simple condition, le professeur a doublement ce rôle d’enseigner. D’apprendre. De faire comprendre. D’amener les étudiants à devenir des têtes pensantes qui prendront sa relève. En vérité, en partant de ce constat, on pourrait même trouver contradictoire qu’une société globale, comme la notre, autorise de telles pratiques. Ne cherchent-ils pas des moutons, ceux qui gouvernent ? Ne préfèrent-ils pas le silence et l’obéissance aveugle ? Depuis quand ne cherchent-ils plus des individus spécialisés, presque robotiques ?
De par sa carrière, Donovan avait eu la chance de voir ce fait jusqu’à son extrémité la plus tranchante et véridique. Il avait été soldat, servant sous les ordres de ceux qui ordonnent, et avait salué les drapeaux. Il s’était donné en pâture, s’était laissé tondre et avait saisi cette opportunité. Pour en ressortir marqué à vie. Défiguré. Ou presque, puisqu’il s’y était fait. Et puis, en général, les plus philosophes ne sont pas ceux qui s’appuient sur un physique le plus parfait et dénué de volonté de tendre vers mieux encore. Ce descendant de slaves et d’anglo-saxons avait une soif incroyable de se heurter au monde et de le découvrir encore. De s’en abreuver. D’en être le témoin. C’est pour cela qu’il était là. Et c’est précisément toute son histoire, ses quarante-deux années de vie, qui l’avaient amené à ce constat. Il était le plus loin possible dans son évolution, présentement, ici-bas, étendu sur cette pelouse, à fumer tranquillement. Sa vie l’avait conduit ici. Son destin, ses rencontres, son vécu. Tout aboutissait là. Mais pour combien de temps ?
Pensant vaguement à tout cela, le regard vers le ciel, un sourire de fumeur de cigare sur les lèvres, il soufflait une lourde fumée. Et tous ses sens aux aguets, s’imprégnant de cette nature environnante, c’est là qu’il entendit la rupture. Un bruit étouffé. Un plutôt un frottement. Le signe d’une vie humaine dans les environs. Car ce ne pouvait être ni un animal, ni le son de quoi que ce soit de naturel. Et si, évidemment, il y avait des tas d’étudiants ci et là, au loin… il n’en avait croisé dans le coin. Pas à moins d’une cinquantaine de mètres. Pas dans sa sphère privée – c'est-à-dire dans les cinq mètres l’environnant. Il y avait quelqu’un qu’il n’allait pas tarder à découvrir. Tournant la tête lentement, crapotant sur son cigare, il souffla dans la direction captant son attention. C’est là qu’il la vit. Ici et maintenant. Dans le prolongement de son existence, comme un aboutissement plus poussé encore. Elle. Cette gamine perdue dans un océan de verdure. Naho Kitahara…
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Naho Kitahara
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Ven 4 Sep - 19:39

Une pause, un bol d'air frais à profiter de l'énorme espace dont disposait le pensionnat. Elle l'avait visité accompagnée de son frère, une fois, puis une deuxième et une troisième fois lui avaient été nécessaire pour vraiment se souvenir de chaque chose. Elle connait les diverses lieux agréables mais elle oublie toujours un banc, un arbre, elle se prend les pieds dans les racines, dans un cailloux qui trainait sur le chemin. Sa canne se bloque dans un banc et elle manque de venir gouter le sol avec sa tête en piquet. Mais, étrangement, pas aujourd'hui, elle n'est pas tombée, se rattrape à chaque fois ou passe à côté des dangers en étant étonnamment adroite avec sa canne.

C'était un exploit, qu'elle arrive à atteindre ce petit havre de paix sans être amochée, sans avoir abîmé sa peau à cause d'un frottement un peu trop brutal avec le sol, avec un cailloux. Aujourd'hui elle était nickel, pas de trace de terre, pas de genoux ensanglanté et pas de doigts noircis par une rencontre violente avec une porte se refermant sur eux.  Elle sent alors la sensation moelleuse du terrain sous ses petites chaussures en toiles. Sur un terrain rempli de cailloux, ses pieds souffrent, mais pas ici, ici, ils sont bien, ils sont à l'aise, comme si ils marchaient sur quelque chose de doux, de moelleux, de confortable. Pas aussi moelleux que son matelas, mais pas aussi dur que le sol de la ville, non, ce sol là était agréable car assoupli par la rosée matinale, par les averses qui tombaient parfois sur l'île et le pensionnat. Cet endroit sentait la nature à plein nez, l'herbe, les fleurs, même les arbres dégagent une certaine odeur à la quelle peu de monde portent une attention quelconque et si encore, ils en connaissent l'existence. Mais plus elle avance et plus une autre odeur qu'elle ne parvient pas à identifier vient se mêler à cette odeur de liberté, le vent l'attire dans la bonne direction. Elle sent une odeur familière, propre à peu de personnes qu'elle connait ou qu'elle à pu côtoyer. Une odeur de cigare, suffisante à identifier un certain panel de personne. Le professeur de philosophie fut le premier à lui venir en tête. Et, ce fut au moment même ou elle pensait avoir identifier cette odeur, qui, désormais masquait complètement les autres par sa proximité, que sa canne se bloqua contre un obstacle sans qu'elle ne l'ait vraiment remarquer et, faisant alors quelques pas en plus, finit sa traversée par une chute peu gracieuse qui lui valut de sentir de plus près la terre et l'herbe fraîche...C'était finalement, trop beau pour être vrai, ce parcours sans accroche réelle.

Elle se redressa aussitôt, presque en panique pour finir par s'incliner dans la direction que lui avait indiqué l'odeur du cigare, en espérant que cela serait la bonne, son odorat étant complètement faussé par l'épaisseur de cette fragrance.

« Je...je suis désolée ! »

Elle ne savait même pas pourquoi elle s'excusait...mais après tout elle le faisait quand même.
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Donovan Radko
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Ven 4 Sep - 21:17

C’est au milieu de ce jardin, de cette espèce d’Eden à durée déterminée, que Donovan avait passé tranquillement le dernier quart d’heure de son existence. Mais ce fait devrait incessamment sous peu se transformer en autre chose. Bientôt, c’en serait terminé du silence. Le soleil n’aurait plus la même chaleur. Le sol ne serait plus ce matelas confortable qui l’invitait à s’installer. Le jour prendrait une autre tournure. Car dans une poignée de secondes, il aurait affaire à elle et à ce hasard étonnant. Plus qu’étonnant, même. Si les gens que l’on considère « normaux » peuvent être déroutants, alors qu’en est-il de ceux qui sortent des sentiers battus ?
La jeune fille qu’il vit arriver était pourvue d’une canne. Chose remarquable, elle marchait assez paisiblement mais visiblement à la recherche d’un détail. Et ce dernier, le professeur tâchait de découvrir ce qu’il était, en crachant la fumée de son cigare. Mais sans comprendre, et sans rien dire, il vit la jeune fille continuer d’avancer. Naho était une gamine qu’il avait déjà croisé de nombreuses fois et qu’il avait également eut en cours. Loin d’être stupide, c’était une élève… différente. Son mode de pensée ne pouvait qu’être original, après tout, en raison de son handicap. Et si elle était plutôt du genre malhabile et hésitante, ce n’est pas pour autant que le professeur ait de reproches à lui faire. Au lieu de cela, il aimait à l’observer et essayer de comprendre. Elle était un véritable personnage. De ce fait, il ne fut réellement étonné de son entrée en matière, bien qu’elle soit fracassante.
Ayant simplement eut le réflexe de se redresser après coup, sans s’alarmer ou chercher à réparer l’erreur dont la demoiselle était victime, Donovan inspecta la maladroite au sol, et suivit son mouvement des yeux. Le plus déroutant fut sûrement qu’elle n’était pas tout à fait face à lui en parlant. Pourtant, ce devait bien être sa personne qu’elle visait, non ? Un angle d’au moins quatre-vingt-dix degrés la détournait de lui. Et s’il tourna la tête pour regarder dans la même direction qu’elle – à compter qu’elle ait pu voir – il vit aussitôt qu’il n’y avait au loin que des arbres et un parterre de fleurs. L’homme baissa alors les yeux sur sa sacoche, posée à plus d’un mètre de lui et dans laquelle elle avait buté. S’asseyant et tendant le bruit, il attrapa la sac et l’attira à lui.

« Je suis là. »

Dit-il juste, fumant son cigare comme si rien n’était arrivé. Zyeutant encore l’étudiante de haut en bas, il sourit pour lui-même et cracha la fumée ailleurs. Que venait faire ce petit brin de japonaise dans ce coin ? N’avait-elle mieux à faire ? Personne ne s’occupait donc d’elle ? Souriant pour lui-même, Donovan hocha la tête d’un air entendu et s’allongea de nouveau sur le côté, soutenu de son bras pour continuer à scruter la nouvelle arrivante.

« Alors, qu’est-ce qui t’amène ? Mademoiselle se balade ? »

Et plissa légèrement les yeux, l’étranger se remit à fumer, tout en se demandant quelle raison le destin pouvait bien avoir pour lui envoyer maintenant cette jeune femme.
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Naho Kitahara
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Ven 4 Sep - 22:27

Elle sentit la chose qui avait été à son pied, bouger, se retirer pour aller un peu plus loin. Était-ce une jambe ? Oh pitié faites que non...Si elle avait trébuché contre quelqu'un, cela aurait été bien plus gênant. Mais non, en y réfléchissant bien, il ne s'agissait pas là d'une jambe ou d'autre chose d'humain, de vivant. C'était un objet, un sac peut-être ? Elle avait cru sentir quelque chose de moins rigide qu'une mallette et par déduction elle ne pouvait penser qu'à un sac. La voix venait d'une direction presque opposée à la sienne. C'était raté pour ce coup-ci et c'était d'autant plus honteux maintenant qu'elle savait, que la personne qui l'avait vue n'était personne d'autre que son premier soupçon lié au cigare : Monsieur Radko, le professeur de philosophie. Elle sentait son visage chauffer à vive allure sous le coup de la honte alors qu'elle se tourna aussitôt dans la direction que lui indiquait la voix du philosophe et qui, cette fois-ci était la bonne.

L'odeur lui prit les narines une fois de plus, lui empêchant complètement d’espérer sentir autre chose et ça commençait même à lui monter à la tête. Elle passa sa main dans ses cheveux qui s'étaient collés le long de sa joue brûlante pour venir les replacer derrière son oreille.

« Je...oui, je profites d'un temps libre pour me balader ici, je fais ça tout le temps. »

Elle agitait nerveusement les doigts sur le manche de sa canne et, de son autre main tirait sur le bas de son haut, mordillant ses lèvres en ayant la tête baissée. Ne se remettant pas vraiment de sa mésaventure d'il y a à peine deux petites minutes. Par politesse elle se forçat à lui retourner la question.

« Et vous, Monsieur ? Vous venez souvent ici ? » 
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Donovan Radko
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01/09/2015

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Ven 4 Sep - 22:44

Nouvelle séance d’observation. Si Naho pouvait être sûre d’une chose, c’est que Donovan n’allait pas la lâcher comme ça – des yeux, du moins – alors qu’elle était venue troubler sa solitude. Mais se doutait-elle de cela ? S’en préoccupait-elle, d’ailleurs ? Pour le moment, tout ce qu’il semblait, c’était qu’elle s’était présentée à lui par pur hasard et que la tournure des évènements prenait plus l’allure d’une repentance que de quoi que ce soit d’autre. Alors… pourquoi ne pas jouer sur ce registre ? Le professeur n’était pas plus dérangé que cela par son intrusion et n’était pas mécontent que cela qu’il s’agisse d’elle. Il y a pire comme rencontre de fortune.
Il opina donc de nouveau quand elle affirma pratiquer régulièrement ce type de balade. Mais sa tête se pencha sur le côté, alors qu’il l’inspectait, sans rien perdre de ce qu’il voyait, de sorte qu’un détail paraissait le chiffonner.

« Hmm… »

Acquiesça t-il seulement, en fin de compte, à la question retournée. Rien ne l’obligeait à coopérer, si ? Et puis cet homme avait plutôt tendance à chercher la petite bête qu’à se préoccuper des énormités sociales convenues, non ?

« Et tu t’amuses souvent à… tomber sur les gens, comme ça ? Ou devant eux. Je t’ai déjà vu faire dans les couloirs ou en classe, il me semble. Mais rien n’indiquait un tel don pour les entrées en scène. »

Il parlait lentement. Paisible, se coupant lui-même pour aspirer la fumer de son cigare et la recracher par moment, il avait le temps. Et elle aussi, visiblement. Puisqu’elle se baladait ainsi tout le temps, c’est qu’il n’y avait pas le feu au lac.

« Toute seule, qui plus est. »

Une petite remarque. C’aurait pu paraitre un peu narquois mais… ce ne l’était effectivement qu’un peu. Personnellement, Donovan faisait aussi et régulièrement cavalier seul dans l’établissement. Hormis quand il avait quelques élèves collés au train, comme à présent. Voire des collègues, mais il préférait les côtoyer hors de ces lieux.
Se passant une main dans les cheveux, il continua à fixer alternativement Naho, puis le ciel et les points imaginaires vers où il projetait sa fumée.
Laissait à la brune le temps de répondre, il s’abstint de poser d’autres questions ou de faire des remarques pour le moment. Bien que c’eut été intéressant, il préférait garder des balles pour la suite. De toute façon, elle n’était pas partie. Vu comme elle était, l’homme l’imaginait mal s’enfuir ou chercher à lui fausser compagnie d’une manière inconvenante. La nippone respirait la politesse. L’excès, un peu comme son peuple. Mais personne n’a dit que c’était mal.
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Naho Kitahara
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Ven 4 Sep - 23:44

Il était passé à côté du retournement de question, sûrement voulait-il autre chose ou tout simplement qu'il ne voyait pas l’intérêt de répondre. Peu importait au final, cela ne la chiffonnait pour le moins au monde, elle était polie, trop polie, certes mais ça n'était pas pour autant qu'elle allait forcer la main aux autres à l'être tout autant ou qu'elle tiquerait si jamais il y avait un manquement à ce fameux respect. Avec son frère ainé, elle était plutôt abonné aux écarts de bonne conduite alors, les écarts ou autre choses, ce n'était pas vraiment comme si elle en tenait compte.

Et là, sa voit revint, sa voix grave, lourde, posée et remarquablement calme. Elle pouvait deviner à ses pauses, au bruit qui s'en suivait qu'il tirait sur son cigare alors qu'il la taquinait avec son don pour la maladresse. Elle interprétait cela comme ça : de la taquinerie. Parce qu'elle ne sentait pas une once de méchanceté dans son timbre de voix, c'était autre chose...Juste un brin de moquerie, pas bien méchante. Sûrement avait-il dit ça pour constater ses réactions et ça, ça échappait légèrement à la brune qui fut d'avantage gênée par cette remarque. Son ton se fit un peu plus élevé, témoignant clairement de sa gêne et qu'elle se cherchait des excuses, n'assumant absolument pas sa maladresse connue de tout le monde. « Ce n'est pas que ça m'amuse ! Je suis juste malchanceuse ! Et puis...» Elle plaçât ses mains devant ses lèvres, réalisant finalement en plein milieu de sa phrase qu'elle avait à faire à un professeur et non à quelqu'un d'autre. Que ce n'était pas son frère, ni Skylar.

Son visage reprit encore quelques degrés de plus, elle avait l'impression d'être une chaudière à elle seule, qu'elle exploserait. Bientôt, elle pourrait entendre le sifflement des trains à vapeur s'échapper de ses oreilles si elle poursuivait ainsi, elle en était sûre. Elle se frotta le visage, se mettant quelques tapes sur les joues comme pour se dire de reprendre ses esprits avant de revenir sur la dernière remarque du professeur. « Je n'ai pas besoin d'aide pour me promener. Je connais l'endroit par cœur ! » Encore une fois elle avait pris un ton légèrement "vexé", parce qu'elle avait eu l'impression qu'il lui disait ça comme si, pour elle, ce n'était pas conseillé d'être seule. Pas parce que c'était une jeune fille, non, parce que c'était Naho, la petite aveugle qui fait pitié à tout le monde...sauf à Skylar. Elle n'aimait juste pas qu'on la considère comme quelqu'un de différent, parce que pour elle, elle ne l'était pas. Sa façon de vivre était juste différente, elle voyait les choses, le monde elle le voit, mais différemment, pas avec des yeux, pas avec des couleurs. Noir ne veut rien dire, blanc n'a aucun sens et rouge n'est rien pour elle.  

Alors que son nez semblait s'être habitué à l'odeur de cigare qui planait tout autour d'eux, elle ne put s'empêcher, une nouvelle fois de lui retourner la question, sans véritablement quitter son petit air vexer à la limite d'être boudeur. Mais même dans cet état, elle restait polie. « Et vous, monsieur ? Vous n'êtes pas avec vos collègues ? »
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Donovan Radko
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01/09/2015

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Sam 5 Sep - 2:51

Donovan, au bout du compte, commençait à sentir qu’il pouvait s’amuser en compagnie de cette élève. Chose étonnante, puisqu’il n’avait pas réellement de rapport amicaux avec les étudiants. Bien sûr, au fil de sa carrière il lui était arrivé d’aller boire un verre avec quelques gars à qui il enseignait, voire à côtoyer quelques jeunes filles suivant ses cours. Mais jamais il n’avait vraiment tissé de lien, ni envisagé de juste discuter avec UNE seule et unique personne. Souvent, c’avait été des groupes. Et pour le reste, c’était le genre de relation qui n’a rien de philosophique. Surtout pas platonique. Le professeur vivait pour lui-même et en tirait un confort facilitant sa transmission du savoir.
Mais cette petite, là, avec maintenant ses airs étonnants, l’amenait presque à songer qu’il pourrait discuter. Et pire, il eut l’idée de l’inviter à s’asseoir. Etait-ce du à ce fait non-anodin d’avoir affaire à de la cécité ? La demoiselle, aveugle, le rendait-elle à son tour ? En oubliait-il ses principes ou se trouvait-il dans une nouvelle zone de confrontation ? C’était presque du jamais vu, de dialoguer ainsi avec une jeune fille incapable de le voir. Il en était assez… intéressant, au final. La situation était atypique, il faut le dire. En quarante-deux ans, il n’avait jamais vécu ça. Une rencontre nouvelle. Véritablement.

« Une jolie gamine comme toi doit pourtant avoir l’embarras du choix pour se trouver un protecteur. »

Constata l’homme. Il passa plus ou moins outre ses remarques qui n’étaient destinées qu’à la faire rougir un peu plus et à ce qu’elle s’emporte sans raison apparente aux yeux de Donovan. Quoique si, évidemment, il comprenait. Mais la soudainement l’invitait à n’en rien dire. Plutôt, il l’observait, après cette remarque, et hocha la tête en silence quant à cette histoire de collègues.

« Je ne côtoie jamais mes collègues durant les journées de travail. »

C’était un fait avéré. L’américano-tchèque gardait ses pupilles pâles sur la jeune fille ne l’affirmant et gardait ce même ton paisible. Assis sur l’herbe, face à cette brune, il sentait qu’il n’avait pas grand-chose à cacher ni de vérité à voiler. Peut-être que son incapacité à voir la rendait moins grave à ses yeux que la population classique. Il comprenait sans doute, à être là avec elle, que les décisions et paroles échangées auraient des conséquences, mais qu’elles ne pouvaient pas être coupables. Pas comme ces mots lâchés inconsciemment par la majorité des individus. Il voyait bien combien Naho était prudente. Doublement, sûrement, parce qu’elle ne pouvait voir la réaction d’autrui. Elle se devait d’être sur la réserve. Et à cette idée, Donovan plissa les yeux. D’ailleurs, peut-être que lui-même, n’avait pas besoin de cacher ses cicatrices, face à elle, et que ceci lui plaisait. Mais sa plus grande conviction resterait quant à leur sérieux irréfutable. Quoi qu’ils disent, chacun d’entre eux placerait les mots avec soin. Comme s’ils étaient comptés. Analysés.

« Est-ce que tu perçois les paroles disons… différemment ? »

S’enquit-il en gardant les sourcils froncés, plongé dans une interrogation. Mais comme cette phrase lui sembla mal placée, ou prononcée, il rectifia.

« Tu as peur ? »

Ce pouvait être ça, la traduction. Il avait affaire à une presque-gamine, perdue, mais capable de connaitre l’endroit par-cœur – d’après ses dires. Aussi, il devait faire attention. Seulement, tout cela commençait à l’intriguer et il grogna légèrement, d’un long hmm réfléchi.
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Dim 6 Sep - 20:17



Ses deux dernières questions l'avaient coupée dans sa gêne et elle laissait désormais place à un léger étonnement. C'était étonnant, que ce soit lui, ce professeur là qui lui pose ce genre de question. Ce n'est pas inhabituel chez les gens curieux ou qui veulent se faire une idée bien plus précise de son quotidien, mais venant de lui, c'était étonnant. Et même troublant. Elle resta un instant muette, ne sachant vraiment comment lui répondre pour finalement venir jouer avec une de ses mèches de cheveux en répondant sur un ton posé, en étirant ses lèvres pour former un léger sourire.

« Non, je n'ai pas peur. Pourquoi je le devrais ? »

Elle n'attendait pas de réponse, absolument aucune réponse et si bien qu'elle enclencha tout de suite après pour reprendre les choses.

« J'entends les choses différemment de la plus part des gens, en effet. Je n'ai pas besoin de voir vos traits se plisser, se durcir ou encore voir un sourire s'étirer sur un visage pour comprendre les émotions qui doivent être transmises. »

Ce n'était pas comme si elle savait vraiment de quoi elle parlait quand aux caractéristiques qu'elle avait décrit. Elle n'a été capable de vraiment les comprendre qu'une ou deux fois alors que son frère grimaçait sur demande et qu'elle détaillait son visage.Mais au fond, ça n'a jamais été vraiment clair pour elle. Parce qu'elle n'a toujours que jugé à l'intonation des voix qui est parfois plus dur à feinter qu'une expression sur le visage. Elle ne connait pas les couleurs mais elle connait les formes et les textures mieux que quiconque très certainement. Et même si, combinée à sa maladresse légendaire, ça semblait être un énorme fardeaux, elle n'a jamais vraiment pensé à sa cécité ainsi.

« C'est différent, peut-être mais cela ne m’empêche pas de comprendre ce qui m'entoure. Par exemple...je peux vous dire qu'il y a un nid d'oiseau non loin, on entends leur petits piaillements. »

C'était un détail qu'elle avait remarqué depuis quelques minutes déjà mais cela lui semblait bon de le mentionner maintenant. Peut-être n'avait-il pas remarqué ? Après tout, pour ce genre de détail il fallait savoir tendre l'oreille.  
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Lun 7 Sep - 2:09

Donovan observait. À la différence de sa vis-à-vis, il pouvait se payer ce luxe. Et il fut surpris de voir que les paroles qu’il venait d’avoir – genre d’intéressement pour une demoiselle étant aussi son élève – avaient sorti cette petite d’un état auparavant presque contraire au nouveau. De cette tentative de n’être pas en tort, elle passait à celle d’être raison d’être là. En gros, elle justifiait sa présence. Elle donnait de la valeur à sa personne, alors qu’elle ne faisait que chercher à n’être pas dévaluée un peu plus tôt. Le professeur réalisa qu’il lui avait plus ou moins donné confiance en dépassant les limites des convenances et de la distance dans une relation purement instituteur-étudiant.

Ce n’était là rien de fâcheux, et il avait fait bien pire en termes d’approche. Seulement, puisqu’il voulait s’en tenir à quelque chose de très conventionnel, de très strict avec les jeunes de Burning Gold, cette attitude pourrait être qualifiée d’atypique. Il manifestait un intérêt mineur pour elle, mais véritable. Comme s’il faisait passer là l’humain avant le professeur. Etait-ce du aux circonstances ou à l’attitude de Naho ? La simplicité de son être facilitait bien les choses. Donovan aimait creuser, elle avait besoin de cela. Au fond, bien qu’indépendante, la demoiselle avait peut-être juste besoin que l’on creuse un peu pour elle, de temps en temps.

« Tu dois certainement comprendre les choses différemment, alors… »

Constata t-il sans en dire plus. Il hochait lentement la tête quand elle parlait d’oiseaux avec un semblant de délectation. Et maintenant, lui-même se devait d’appréhender Naho. Pour ça, il avait besoin de la voir sous un autre jour. Pour entendre parfaitement ce qu’elle disait, il devait la voir comme elle était, et non comme son image la lui faisait paraître.

« Et donc, que sont les oiseaux pour toi ? »

En voilà une question intéressante. Il soulevait du doigt un certain problème. Sans doute n’en avait-elle jamais vu. Ni même senti entre ses mains. Alors que représentaient-ils ?

« Que t’apportent-ils, quand ils battent des ailes ? Quand ils piaffent ? Quand ils volent alors que tu ne les vois pas ? Quand ils chantent ? »

Pour elle, les oiseaux pouvaient-ils être gentils ou méchants ? Beau ou laids ? Agréables ?

« Un auteur de fiction américain a écrit que les oiseaux ne chantent pas parce qu’ils sont heureux, mais parce qu’ils n’ont pas de cervelle. »

Il poursuivit sur sa lancée. Après tout, elle aurait bien le temps de répondre. Rien n’avait l’air de la brusquer et il commençait à trouver cela… original. Distrayant. La philosophie sous un nouvel angle. Il avait rarement rencontré des aveugles. Les premiers – en dehors de ceux qu’il avait pu croiser dans la rue sans les connaitre – c’était à l’hôpital, pendant la guerre. Des blessés graves. Des homme rendus aveugles. Ceux-là ne l’étaient pas de naissance.

« Qu’est-ce que tu en penses ? »

Demanda t-il en fin de compte, amusé par tout cela.
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Sam 12 Sep - 13:47

Elle resta un instant sans voix, perplexe suite à cette question qu'on venait de lui poser. Ce n'était pas comme si on lui demandait ça tous les jours. Pour beaucoup un oiseau est juste un volatile, pour d'autres cela représente beaucoup de choses et c'est aussi le cas pour Naho. Car même si elle ne les voit pas, même si elle ne sait pas quelle est leur apparence ou encore à quoi correspond leur chant, elle les apprécies beaucoup. Car ils sont agréables à entendre, car ils sont légers et délicats mais leurs battements d'ailes sont puissants, suffisamment puissants pour les emmener rapidement au delà de toute chose les dérangeant.

Et puis vint alors la citation d'un auteur américain, une citation qu'elle n’apprécia pas. Pour qui cet américain se prenait-il à affirmer ce genre de choses ? Il pensait être dans leur tête et tout comprendre d'eux ? Naho ne pensait pas ainsi de ces animaux, peut-être n'ont-ils pas la même intelligence que l'Homme mais ils ont loin d'être stupides, selon elle.

« Je n'aime pas cette affirmation. Pour moi les oiseaux chantent parce qu'ils sont heureux, justement ou parce qu'ils ont quelque chose à dire, parce qu'ils alertent du danger, ils appellent à l'aide pas parce qu'ils sont juste stupides. C'est idiot de penser ça. »

Sa main se resserra légèrement sur sa canne alors qu'elle tendait toujours l'oreille vers les piaillements des oiseaux qui n'avaient pas cessés. Elle resta quelques secondes songeuse avant d’étirer de nouveau ses lèvres en arc de cercle.

« Pour moi, c'est comme dire que les personnes qui parlent sont toutes idiotes. »

Son ton était calme et posé, rien d’agressif ou qui pourrait témoigner d'une certaine colère vis-à-vis de cette phrase qui pourtant ne la laissait pas indifférente. Elle était respectueuse de tout, y compris des animaux. Et elle qui ne sait qu'écouter, n'aime pas que l'on manque de respect à ce genre de choses. Les voix, les chants sont primordiaux pour elle, ils sont vitaux car sans ça, elle ne peut espérer vivre comme tout le monde, elle ne peut se faire une idée de quoi que ce soit.

« Et je ne pense pas que nous soyons tous aussi idiots que ça, non ? »

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Donovan Radko
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Dim 13 Sep - 16:54


En observant Naho et remarquant ses réactions, Donovan avait pu comprendre qu’elle tilterait à ses dires. Mais intéressé par cela et amusé par la tournure prise par cette conversation, il resta à regarder les changements chez cette jeune fille. Conscient qu’il s’agissait d’un échange entre un professeur et une élève, il tâchait de mettre cette dernière à l’aise afin de constater l’évolution de la situation. Oublierait-elle à qui elle parlait ? Pouvait-il repousser les frontières et amener Naho à se comporter autrement ?
Pour le moment, il n’avait affaire qu’à une riposte amicale concernant les oiseaux. Elle ne s’exclua pas forcément de l’argumentation mais présenta un point de vue plus axé sur la défense de ses mammifères, en laissant finalement l’enseignant juger de cela. La conversation allait donc, paisible, en un dialogue semblable à quelques parties de ping-pong.
Plissant les yeux en l’écoutant, Donovan eut donc l’idée de se lever lentement, en cherchant à ne pas éveiller ses soupçons. Il la laissa finir ses mots, en marchant sans hâte auprès d’elle. La contournant, tandis que planait doucement le silence – troublé par ces oiseaux et les interactions lointaines des élèves – il s’installa entre les sifflements de volatiles et elle. S’agenouillant, il se dressa dans son dos, approchant son visage de l’oreille de Naho pour chuchoter.

« Es-tu un oiseau, ma petite Naho ? »

Demanda l’homme dans un souffle, si soudain et proche d’elle que, si elle n’avait pas perçu son déplacement – cela ne pourrait évoquer qu’un brusque changement d’atmosphère. Il sourit légèrement et tint à rester là, immobile derrière elle, le temps de sa réaction.

« Nous comparerais-tu, toi et moi, à des êtres si fragiles et éphémères ? »

Evidemment, il usait de mots faits pour qu’elle puisse répondre et trouver à redire. Elle avait tout à fait le droit de n’être pas en accord avec lui et de le lui faire savoir. Seulement, ce n’est pas spécialement sur les paroles qu’il se basait, maintenant. Plutôt sur ce petit jeu de mouvement et de gestion de l’espace. L’aveugle devait avoir une vision de son entourage bien différente de celle de la plupart des gens. Avait-elle une bulle protectrice ? Sûrement. Une sphère au-delà de laquelle le monde était sien ? Donovan avait imaginé des mouvements possibles pour elle, suite à ce changement amorcé, mais il ne pouvait donner raison qu’à ce qu’elle ferait vraiment. Ainsi, il s’apprêta à compléter :

« Le danger est une notion propre à chaque espèce. Les oiseaux sont potentiellement en position de risque perpétuel. Mais toi ? Qu’est-ce que tu trouves dangereux ? »

Et il resta là, attentif, intrigué et décidé à rester près d’elle pour voir où tout cela mènerait. C’était une étude qu’il menait. Une conversation pleine de promesses. Une rencontre qu’il n’avait songé pouvoir faire autrement qu’entre quatre murs et un toit, bien cadrée. Sauf que là, c’était lui qui posait les limites. Ou elle ? Qui sait.

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Naho Kitahara
Naho Kitahara
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Lun 14 Sep - 17:27

Elle l'entendait bouger juste un court instant,un instant trop peu suffisant pour qu'elle puisse se rendre compte de sa position actuelle.Et elle le sentit alors juste derrière elle, sa voix était proche, beaucoup trop pour qu'elle puisse faire autre chose que de se raidir subitement, s'avança juste de quelques centimètres pour finalement hurler un bon « Non ! » qu'elle répéta plusieurs fois en baissant la voix qui était redevenue hésitante, presque tremblante, s'étant rendue compte qu'elle venait de crier d'une voix aiguë contre un professeur.  

Elle sentait son palpitant battre à vive allure et sa peau se mettre à chauffer comme si elle finirait par entrer en éruption alors que le professeur lui posa une autre question qui la laissa là, à réfléchir à ce qu'il entendait par là. L'une de ses mains fermement agrippée à sa canne, comme si elle ne voulait pas qu'elle s'en aille et l'autre accrochée au bas de son haut fait d'un tissus des plus doux et agréables au touché.

« En un sens...c'est ce qu'on est...non ? Enfin, je crois. »

Elle n'était plus sûre de ce qu'elle disait, elle ne savait même pas si elle avait parlé d'une voix claire ou encore si elle avait bien articulé mais tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle se devait de se calmer et de se détendre. Mais elle n'y arrivait pas. Juste au moment où elle avait commencé à se calmer, à se détendre il avait fait "ça" et elle avait perdu toute raison d’être calme. Elle le savait derrière elle, mais elle ne se retourna pas, préférant enfoncer sa tête entre ses épaules en serrant d'avantage ses mains, mordillant sa lèvre en répétant en boucle dans sa tête qu'elle se devait de se calmer. Lui faire face, ne changerait pas grand chose à la situation, elle le savait là, surement en train de la fixer et ça suffisait amplement à la mettre mal à l'aise alors qu'il poursuivit dans sa lancée.

Ce qui était dangereux pour elle ? Elle ne savait pas, elle n'en avait aucune idée. Parce que pour elle, tout était dangereux au final, mais elle n'aimait pas admettre les choses ainsi.

« Je ne sais pas, monsieur...tout est dangereux mais...non, je n'aime pas dire ça. Je ne sais pas comment le dire en fait. Désolée.» finit-elle en baissant d'avantage la voix.  
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Donovan Radko
Donovan Radko
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Mar 15 Sep - 11:49


Pendant les minutes qui suivirent, Donovan ne bougea plus. Il savait qu’en quelques instants, en très peu de mouvements, il avait sorti la jeune aveugle de sa zone de confort. Alors qu’elle commençait à se mettre à l’aise, voilà qu’il avait réduit tout cela à presque-néant. Il lui aurait fallut être atteint du même handicap pour ne pas voir que la réaction provoquée était, soit disproportionnée, soit véritablement effective et remarquable. Et puisqu’il n’était pas sourd non plus, il pouvait sentir dans sa voix le frisson de surprise. Etrange chose que tout cela.

Donovan attendit donc un moment, ne disant plus rien. Partagé, comme à son habitude, entre le devoir de professeur, et sa personnalité assez indépendante, il ne savait pas spécialement s’il voulait finalement rassurer la demoiselle ou s’il convenait de jouer un jeu nouveau pour la découvrir. Quoique le fait de la traumatiser ne serait pas particulièrement intéressant ni une preuve de maturité. Qu’avait-il à y gagner ?

Silencieux pendant de bonnes et longues secondes, il laissa filer le temps, à observer la longue chevelure brune sous ses yeux. À quelle distance était-elle ? Cinquante centimètres tout au plus. Il voyait ses mouvements, ses sortes de spasmes qui les faisaient bouger, presque voler. Retrouverait-elle son calme ? S’il avait pu mesurer son pouls, c’aurait été plus simple. En fait, il aurait pu le faire, mais toute action serait déplacée ou trop brusque pour elle. Aussi, le grand brun se mit à sourire légèrement – chose qu’elle aurait du mal à remarquer – avant de murmurer.

« Calme-toi. N’aie pas peur. »

Le calme mais pas de tempête prévue. Plus de mouvement inutile en vue. Donovan restait immobile et lové dans un souffle tranquille.

« Concentre-toi sur les oiseaux. »

Et là, n’y ayant réfléchi qu’à demi, il tenta – pour l’apaiser – de passer sa main dans sa chevelure de l’étudiante. De lui caresser la tête, en gros. Doucement mais sûrement, il essaya de trouver le geste qui ne serait ni trop, ni trop peu. Pas d’agressivité ou de doute qui pourrait la faire fuir. Mais rien n’indiquait qu’il y parviendrait. Alors qu’il parla de nouveau, un rien plus fort cette fois.

« Tu as un potentiel que d’autres n’ont pas, Naho. Pour chaque chose en moins, il y a forcément un plus. »

Difficile de reprendre le fil correct de la conversation, maintenant. Il aurait du y songer avant. Mais à quoi bon vivre pour ne rien troubler. Donovan était là pour rendre la philosophie vivante, lui donner du sens par la mise en acte des pensées.

« Quelle forme a l’esprit, selon toi ? Comment se manifeste la pensée, si tu devais la sentir ou la voir ? Ne serait-elle proche des oiseaux ? »

Il continuait, et se disait finalement qu’en ayant agit ainsi, il pouvait très bien avoir sollicité chez elle une réaction bénéfique. Ce n’était prouvé, mais quoi de mieux que de parasiter le cercle sans fin de l’intellect qui tourne en rond ? Après tout, nous ne pensons qu’avec ce que nous acquérons par les sens. Mais qu’en est-il de ceux qui sont privés de l’un d’entre eux ? Comment booster ces derniers sinon… ainsi ?



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