Burning Games 2 • Isao contre Lily

Vous savez, je me sens vraiment, VRAIMENT très content d’avoir réussi à passer la première manche. Ok, c’était sans doute un coup de pot monumental, mais au moins j’ai réussi à placer un coup comme il faut. Contre ma prof de sport. Qui va me le faire payer cher ? Bah, whatever.
Du coup, je pars à la recherche d’autres adversaires ! Et ça va être cool ! Vais-je mourir ? Vais-je survivre ? La suite au prochain épisode ! Enfin, quoiqu’il en soit, je stresse quand même un peu. Je suis jamais allé aussi loin. Que peut-il m’arriver de plus ?

Un orage. Voilà. J’ai un mauvais souvenir de ce truc ; au premier jeu, le vent m’a fait foirer (ou alors c’est mon adresse fantastique au lancer de billes). Enfin, prenons les choses du bon côté, j’ai avancé ! C’est donc en fredonnant un petit air de ma composition que je m’accroupis pour atteindre la boue. Je mets la main dedans, et je me fais deux traces sous les yeux avec. Pour avoir l’air cool. Ou effrayant, ou les deux en fait. En me redressant, je mets mes lunettes de protection, et je déplore l’absence d’essuie-glace dessus. Pas pratique.

« Y’a quelqu’uuuun ? »

C’est pas que je m’ennuie, mais un peu quand même. Et j’ai peur que la pluie retire mon super maquillage de fortune, donc il faut que quelqu’un me voit avec avant que l’eau n’en efface toutes les traces.

Je venais de me séparer de Cornelio, que je devrais plutôt appeler Professeur Vasquez, mais bon... Je pense qu'une fois qu'on tire sur quelqu'un avec des pistolets de peinture, dans le but de gagner une compétition sauvage le jour d'Halloween, on peut l'appeler par son prénom, non ? Je pense que si. Je marchais donc à travers les bois, en commençant à me les geler sérieusement. La pluie commençait à tomber et l'orage qui s'approchait ne sembler pas avoir l'intention d'épargner les joueurs. Super ! La mine déconfite, je poussais une branche qui me gênait pour passer. Je détestais les orages !

Sautant par dessus une marre de boue dans l'espoir de finir la soirée un minimum propre, je me rappelais ensuite que j'étais déjà pleine de peinture, plutôt mouillée, et que mes pauvres chaussures étaient couvertes de boue. Mes cheveux, remontés en queue de cheval, commençaient à goûter dans ma nuque à cause de la pluie. J'allais finir malade... Mais il était hors de question que j'abandonne cette compétition !

Je ne savais pas depuis quand je marchais quand j'entendis une voix au loin, mais cela devait faire plusieurs minutes, voir un petit quart d'heure. La pluie tombait maintenant de manière beaucoup plus prononcée et l'orage se rapprochait petit à petit... Je m'approchais lentement de la voix qui avait parlé, inquiète de ma prendre une balle de peinture en pleine tête.

Reconnaissant la silhouette d'Isao au loin, je m'approchais en me faisant entendre, afin de ne pas le prendre par surprise, et, souriante, j'annonçais :


« Sale temps pour un Halloween ! »


Il semblait s'être peint le visage de manière plutôt inquiétante avec de la boue.