Laver-Laver, Savez-vous savonner ! (Privé Luzia)

Il n'était à l’abri nulle part. Enzo avait très envie de manger ses ailes de poulet sans que quelqu'un vienne le lui en voler alors il se dit que ce serait une bonne idée de se rendre dans la buanderie là où il y avait rarement des gens. Il s'approcha de l'une des machines en mordillant son bout de poulet pour l'avaler. Puis, alors qu'il mâchait toujours, il s'intéressa à ce qui traînait dans le panier tout près de la machine à laver.

« Mh? » lâcha-t-il en déposant son repas dans sa boîte à dîner. Il essuya ses mains sur son pantalon et vint saisir un soutif bleu ciel. Il était très joli et Enzo se dit que ce serait vraiment génial de l'enfiler. Un rire sournois plus tard, il tentait d’agrafer cette invention du diable autour de sa poitrine. Il s'approcha du miroir et se regarda dans la glace en éclatant de rire. Comme ça l'amusait, il retourna au panier et saisit une culotte pour la mettre sur sa tête.

« Ooooh regardez comme je suis mignonne. Je me suis même coiffée pour l'occasion, vous voyez. Je sors avec Baaarry ce soir ! » dit-il avec une voix suraiguë tout en replaçant la culotte dans ses cheveux. Enfin, son imagination le porta à grimper sur le sèche-linge : « ATTENTION, UN HOMME À LA MER! » s'exclama-t-il en balançant des vêtements sur le sol et en tendant la main vers le sol. « Nooooooooooooooooooon !!!! » Il sauta sur un comptoir pas très loin et saisit une balle de tennis qui traînait pour la placer dans son décolleté inexistant. « Je suis touché ! Mais je ne mourrai pas, parce que je suis le Capitaine Enzo ! » Il balança la balle de tennis plus loin et se laissa tomber sur le dos, se tenant le ventre. « Si jamais je péris, le trésor est caché .... » débuta-t-il avant de faire un bruit guttural et de laisser tomber sa tête sur le côté.

"Mort".

Pendant que son linge reposait contre une machine à laver dans la buanderie, la demoiselle alla chercher une bouteille d'eau à la distributrice. C'est en revenant sur ses pas qu'elle entendit plus loin un éclat de voix qui semblait avoir beaucoup de plaisir et ce, dans la buanderie justement. Un froncement de sourcil plus tard, la jeune femme s'arrêta devant une scène des plus incroyable et ridicule qui soit.

Est-ce qu'elle voyait réellement Enzo entrain de faire une pièce de théâtre, seul sur une machine à laver tout en ayant une culotte sur la tête et ... « HEY ! » Lâcha-t-elle en entrant finalement dans la pièce. « C'est mon soutiens-gorge ça ! » Dit-elle en le regardant avec de grands yeux, ne comprenant pas pourquoi soudainement, ses sous-vêtements se retrouvait sur le corps du plus jeune frère Rosales.

« Enzo, rends moi mes sous-vêtements de suite ! » Ordonna-t-elle en serrant le poing, le regardant avec une certaine fureur, mais bon ... C'était Enzo hein. « Surtout si tu ne veux pas mourir pour de vrai ! »

Enzo jouait toujours les larves étendues sur l'un des comptoirs tout près de la machine à laver lorsqu'il entendit une voix mélodieuse qui parvint à ses oreilles juvéniles. Il ouvrit un œil. Puis l'autre. C'est seulement à cet instant qu'il réalisa que la rouquine était tout près de lui et que ses jointures étaient en train de devenir blanches à force de serrer le poing. Le jeune pirate eut un grand sourire en la voyant : « Yo, Luzia ! »
Il allait ajouter quelque chose, mais elle le devança en lui disant de lui rendre ses sous-vêtements. Aussitôt, le visage de l'adolescent se décomposa. Il venait à peine de réaliser l'ampleur de sa bêtise.

« Tes sou...sou...sousou... ? » Il retira immédiatement la culotte qui reposait dans sa tignasse sombre et dégrafa maladroitement le soutif en lui tendant les vêtements en question d'un air plutôt piteux. « Gomen ... » fit-il en ayant la tête basse. C'est seulement quelques secondes plus tard que son sourire revint à la charge : « Mais c'était sympa ! Je me suis bien amusé avec ! »
Il ne réalisait pas que, si la demoiselle ne l'avait pas vu faire, elle aurait pu très mal prendre cette remarque et le voir d'un côté vraiment très louche. « Tu as besoin d'aide pour ta lessive ? » demanda-t-il en descendant du comptoir pour rejoindre la machine à laver en se tapant les cuisses successivement.