Derrière la porte. [PV Céleste ]

Sa journée avait été longue, bien trop longue pour lui. Il n'était pas ce genre d'élève qui pouvait rester là assis à boire les paroles de ses professeurs. Ce n'était pas un cancre, non, il était juste un élève normal qui fournissait le minimum requis pour avoir une bonne moyenne et ça s’arrêtait là. Il ne voulait pas prendre la peine de déposer ses affaires dans sa chambre, il irait plus tard dans tous les cas et là, aujourd'hui, il avait envie d'autre chose que de s'enfermer comme à son habitude dans sa chambre. Il déambule dans les couloirs, comme à son habitude, ses mains fourrées dans ses poches alors qu'il évite de cogner les gens arrêtés à discuter en plein milieu du couloir ainsi qu'un coup de canne venant de la demoiselle privée de ses yeux.

Il pousse la porte de l'immense salle de musique, regardant à droite et à gauche afin de savoir qu'il n'y avait personne à l'intérieur. Et c'était bel et bien le cas. Le contraire l'aurait étonné car il savait à quelles heures il pouvait s'y aventurer et s'exercer au piano sans craindre que celui-ci ne soit déjà occupé. Alors il s'aventure dans la pièce en prenant soin de laisser la porte entre-ouverte de seulement quelques centimètres. Il dépose son sac au pied du piano sans s'arrêter à celui-ci, se dirigeant vers la petite fenêtre qui était juste à côté pour en tirer les rideaux sans toucher aux autres dans la pièce, celui-ci étant le plus gênant. Il finit par revenir sur ses pas et, arrivant au niveau du piano il s'y installe. Alors qu'il commence à jouer quelques notes pour se chauffer il s'arrête quelques secondes. « Tu peux entrer, tu sais.» Il ne s'adressait pas à un fantôme ou à une créature quelconque  mais plutôt à la personne qu'il soupçonnait de le suivre de temps à autre. Aujourd'hui, il était d'humeur à éclaircir ce détail et c'était bien pour cela qu'il s'était donné la peine de laisser la porte entre-ouverte.

Aujourd’hui encore, tu t’étais retrouvée a réparer tes bêtises tant bien que mal, chose qui était loin d’être ce que tu avait prévu de faire en te levant le matin. En passant par le devoir d’anglais oublier ou le cahier de maths perdu on ne sait où, tu était sûre que tout n’étais que le résultat d’une mal organisation flagrante. Il était temps que tu cesse de t’éparpillée et que tu t’organise correctement. Parce que, oui, ranger tes parchemins par importance, tes formule par puissance ou encore tes livres par taille ne comptait pas vraiment dans tout ce qui relevait du domaine scolaire. C’est donc en cherchant une quelconque solution que tu te décidait de retourner dans ta chambre a la fin de ta journée.

Alors que tu déambulais dans les couloirs ton regard fut soudain attirée par une touffe de cheveux blancs un peu plus loin. Tu fronça les sourcils puis afficha une expression qui s’apparenta a « !!!!!! » puis décida de tourner les talons et de….foncer dans une fille qui passait par là. Pas trop de fracas, heureusement mais une volée d’insultes et des excuses te suffirent a perdre de vue la cible de tes filatures favorite. Tu t’excusa une dernière fois puis partie une bonne fois pour toute. Cela faisait un moment maintenant que tu avait cesser de te demander si ce que tu faisait était respectable ou non et d’ailleurs tu n’es même pas sûre de t’être un jour posée cette question. Tu t’étais juste mise à vouloir le suivre dès que tu le croisais, c’était bizarre et ça n’avait aucun sens mais c’était comme ça. N’étant même pas une espionne de choc, tu te doutait bien que ta discrétion laissait a désirée mais pour le moment tu était sûre qu’il ne ce doutait de rien alors autant continuer.

Tu suivit l’albinos jusqu'à la salle de musique dans laquelle il entra te laissant a te demander si cela marquait la fin de la filature ou si tu tentait ta chance et observait a travers la serrure « a l’ancienne ». La porte laissant entrouverte te fit pencher pour la seconde option et bientôt tu décidas de t’asseoir prêt du mur derrière la porte et de passer un œil dans l’ouverture dans l’espoir de voir quelque chose d’intéressant.

« Tu peux entrer, tu sais.»

Tu sursautas. Zut de zut. Etais-ce a toi qu’il s’adressais ? Tu tourna rapidement la tête de tout les côté puis te mis a paniquer progressivement, ta nature peureuse remontant a grand pas tu étais maintenant a deux doigts de t’enfuir avec la ferme intention de ne plus jamais jouer a l’espionne mais, la moindre des politesse était tout de même de t’excusée auprès de ta victime. Tu ouvrit donc doucement la porte et y passa seulement la tête avant de parler a mi-voix.

« Euh, bonjour, je...je vais partir, désolée ! »

Tu tenta une courbette en avant mais avec le corps rester dans le couloir, ce n’étais pas chose aisée aussi tu ouvrit plus grand la porte puis t’excusa en bonne et dû formes, saisi ton sac rester sur le sol et décida finalement de rester là où tu étais. A vrai dire, l’idée de devoir partir alors que tu étais arrivée ici ne t’enchantait pas vraiment. Vraiment, quelle idée aussi…

Elle tente de partir mais n'y arrive pas. Elle reste plantée là devant la porte avec son sac en main alors qu'elle était pourtant si bien partie pour filer et Lohann la regarde faire sans quitter sa place, sans quitter son regard monotone. Il lâcha un soupir qu'il ne chercha même pas à camoufler, ce n'était pas qu'il était agacé ou autre, c'était juste qu'il la voyait là, plantée là devant la porte à ne pas réagir et en un sens il ne trouva que cette réaction à avoir. Sans bouger de sa place ni même se lever, il referma le piano avec délicatesse et il posa son coude sur celui-ci, fixant toujours la demoiselle de ses yeux pâles. « Et donc tu comptes rester longtemps plantée là ?»

Sa tête dans le creux de sa main appuyée contre le piano, il passa sa fine main aussi blanche que la neige dans ses cheveux de la même teinte et fini par se lever de son siège. Il ne fit que quelques pas pour s'avancer un peu, s'appuyant contre le piano en croisant ses bras. Il ne fixait plus la demoiselle mais le sol qui était en face de lui. « Tu pensais que je n'avais pas remarqué, mademoiselle la stalkeuse ? » Il finit par reporter son regard sur elle et il l'avait détaillée de haut en bas, chose qu'il n'avait jamais fait avant car il avait juste réussi à identifier son visage puisqu'il ne voyait que ça, en général. Il ne connaissait d'ailleurs pas son nom...

tu jouais désormais avec tes cheveux et fixait sur lui tes grand yeux bleus. Ayant perdu tout signe de logique depuis un moment déjà tu haussa juste les épaules et décida de t’approcher de lui puis t’essaya a même le sol et croisa les jambes. Tu te mis à faire la moue lorsqu’il t’annonça qu’il t’avait remarqué et osa même t’appeler « stalkeuse ». Tu inclina la tête sur la gauche, alors c’était comme ça qu’il te voyait, hein ? Il était vrai que tu donnais probablement cette impression mais de ton point de vue, certes ce n’était pas correct mais, tu ne faisais pas ça dans l’intention de passer pour un tel extrême. Tu pris donc la parole sur le même ton faible qu’a l’habitude.

« Eh bien, je pensais en effet que tu ne m’avais pas remarquée. Te dérangeai-je ? J’en suis, une nouvelle fois, désolée. »

Les excuses étaient bien la seule chose que tu pouvais faire, c’est donc ce que tu fis. Tu hésita un instant a lui coller l’un de tes parchemin protecteur sur le front mais, après réflexion, le moment ne s’y prêtait pas vraiment d’autant plus que tu ne voulais pas encore plus passer pour une weirdo.

Elle lui rend son regard, sans broncher alors qu'elle s'amusait avec ses propres cheveux. Était-elle nerveuse ou était-ce tout simplement un tic naturel chez elle de se tripoter ainsi les cheveux ? Alors qu'elle entend le petit nom qui lui a été donné d'office, elle lui offre une belle moue tandis qu'il ne la quitte pas du regard. Assise à même le sol elle semble avoir été quelque peu vexée du nom qu'il lui avait attribué. Pourtant c'était bien ce à quoi elle ressemblait en agissant ainsi. Il n'allait pas la désigner comme une jeune fille agissant d'une manière tout à fait normale alors qu'elle l'avait suivi et observé jusque là. Et, au moment où elle lui demanda si elle le dérangeait il haussa les épaules en détournant son regard qui alla se poser sur les rideaux fermés. « Je t'aurais demandé de déguerpir, si tu me dérangeais. »  

Et il ne se serait pas gêné pour lui demander directement et sans vraiment chercher la politesse. Il porta de nouveau son regard vers la jeune fille en s'étirant les bras vers le haut. « Ton nom ? A moins que tu tiennes à ce que tu sois "Miss Stalkeuse" à vie. » Effectivement, il préférait savoir son vrai prénom. D'autant plus qu'il avait cru  remarqué que son petit surnom ne lui plaisait pas alors autant l’appeler par son vrai nom et éviter de se faire agresser par une jeune demoiselle enragée.  

Un hochement de tête. Rassurée par le fait que tu n’interrompais rien d’important tu te détendis un peu. Il aurait était fâcheux qu’en plus de le prendre en filature tu te retrouvait a bousculer son emploi du temps ou peu importe ce qu’il devais faire. Affichant maintenant ton air neutre naturel tu répondis joyeusement

« Céleste Beaupré, enchantée ! »

Te relevant juste pour exécuté la courbette habituelle tu hésitas un instant avant de reprendre

« Euh, et toi ? »

Question inutile. Evidemment que tu connaissais déjà son nom, un camarade de classe te l’avait dit un jour dans la conversation ou quelque chose du genre. Tu croisas les bras puis te rassis. En fait c’était plus par question de politesse que tu retournais la question mais, il était vrai que ça n’avait pas de sens.

Elle avait des manières polies, elle présentait bien, elle se tenait bien et elle saluait, faisait des courbettes en guise de politesse et lui retourna même la question. Elle s’appelait donc Céleste Beaupré. Si ce n'était pas un nom français, ça, alors qu'est-ce que c'était ? Il ne savait pas ce que son prénom voulait dire, du moins, si il avait une signification mais il trouvait que ça sonnait bien, que c'était léger. Alors comme pour lui répondre il fit un léger signe de la tête avant de se décoller du piano, faisant juste deux pas en avant avant de venir fourrer ses mains dans les poches de son pantalon, une fâcheuse habitude. « Lohann. » fit-il sans plus de manières ou sans même penser à rajouter son nom de famille derrière jugeant ce détail plutôt inutile. A moins d'affectionner appeler les gens par leur noms de famille comme la plus part des japonais le font.

Il se remit derrière son piano, assis sur le confortable siège qui allait de paire avec et posa de nouveaux ses yeux clairs vers la française. Il resta juste quelques instants muet puis il pencha la tête légèrement sur le côté. « Et en quel honneur j'ai le droit à être suivi, Céleste ?» Il laissa à peine quelques instants s'écouler, juste le temps de reprendre sa respiration et laisser le temps à la jeune fille de comprendre ses paroles qu'il reprit aussitôt, rajoutant une pointe de sarcasme sans véritablement le montrer avec son visage pour autant. Toujours avec ce même air fermé et froid mais loin d'être dédaigneux il reprit « Je doute que tu me suives pour la musique. »

Tu le regardais sans bouger. Etonnée qu’il ne te questionne pas sur tes origines comme la plupart le faisaient depuis un moment déjà, tu étais toi-même curieuse de savoir d’où il venait. « Lohann » ne sonnait pas très japonais tout comme son visage ne laissait pas le doute quand à ses origines étrangères. Tu lui demanderais plus tard. Ou peut être jamais.

Un silence s’installa pendant lequel vous vous dévisagèrent mutuellement. Cela ne te dérangeais pas vraiment, habituée toi-même a infligé ton regard perçant a d’autres personnes. Le silence fut brisé lorsque le plus âgé te posa une question à laquelle toi-même tu n’avais pas la réponse.

Et pourquoi je te suis ? J’aimerais le savoir.

Non, ça n’était pas juste à cause de la musique. Tu n’étais pas l’une de ces filles qui filaient l’élu de leur cœur non plus, d’ailleurs tu n’étais jamais vraiment tombée amoureuse alors ça ne pouvait pas être ça. Seulement tu ne pouvait pas répondre juste un « je sais pas ». Enfin, si mais, ça ne ce faisait pas. Chaque question ce devait de trouver réponse. Aussi tu te creusas la tête un moment. Fermant même les yeux pour être sûre de trouver la réponse correcte. Tu releva finalement la tête et répondit

« Tu m’intrigue...? J’ai l’habitude d’observer les gens mais toi, pour une raison qui m’échappe, tu me sembles plus intéressant. Et puis tu es le premier albinos que je rencontre, aussi. »

Tu te remis à jouer avec tes cheveux. Ce vieux tic nerveux te trahissait souvent et tu ne t’en rendais même pas compte.

« Tu dois trouver ça bizarre, non ? Moi-même je trouve ça étrange comme raison pour suivre ainsi quelqu’un. »

Tu aurais voulu pouvoir rire de ton auto-dérision pourtant tu étais très sérieuse. Cela t’agaçait de te savoir aussi pueril et de t'en retrouver a t'expliquer pour un acte stupide que tu avais commis sur un coup de tête.

Il ne pouvait pas lui reprocher de vouloir nier les choses puisque là, elle disait tout et de la manière la plus directe au monde. Généralement, les gens devenaient complètement hésitants quand il était question de mentionner pourquoi est-ce qu'ils le défiguraient comme ça. Elle, elle n'était peut-être pas à tant à l'aise que ça, voir pas du tout puisqu'elle jouait avec ses cheveux mais elle en venait au fait. Ce qui était un bon point. Et elle mentionna le fait qu'il devait la trouver étrange de le suivre ainsi. A l'entente de cette question, il laissa un instant de silence relativement court avant de hausser des épaules en soupirant. Est-ce qu'elle lui paraissait étrange ? Bonne question. En réalité, lui même n'affectionnait pas tellement désigner les gens comme ça. Ce n'était certes pas commun d'être intrigué au point de suivre quelqu'un, ça pouvait même effrayer quelques personnes mais lui, ça l'intriguait, voir ça l'amusait. Enfin, dans la mesure du possible en tout cas. « Ça pourrait faire peur, oui.»   

Il posa son coude sur le piano et posa sa tête au creux de sa main, sans la quitter des yeux. « Mais non, ça fait pas plus inquiétant que ça. » Enfin, disons que si lui ne trouvait pas ça particulièrement inquiétant il n'en était pas forcément pareil des autres qui avaient pu observer la jeune fille en action. Mais c'était drôle, d'une certaine manière. Qu'elle admette ainsi la chose en sachant très bien qu'elle paraissait bizarre aux yeux de beaucoup de gens. Juste parce qu'il est "différent" et qu'il est la première personne atteinte d'albinisme qu'elle croise. Et il ne pouvait pas lui reprocher d'être intriguée, c'était en quelque sorte normal et puis, elle le montrait d'une façon bien différente des autres qui se contentaient généralement de le pointer du doigts ou de faire des messes-basses à son sujet. Bien sûr il n'y avait pas que ces gens-là, il y en a qui s'en moquent royalement et qui le vois juste comme quelqu'un de lambda. « A par suivre les gens, tu as d'autres occupations ? » Il voyait bien qu'elle était quelque peu nerveuse alors il se disait que essayer de lui parler, la détendrait un peu.

Toujours bien assise au sol tu avais désormais décrocher ton regard tu visage du jeune homme. Sa réaction t'avais un peu étonnée, ceci dit tu ne pouvais pas vraiment prévoir une réaction précise étant donner que tu n'avais pas a te justifier de ton attitude tout les jours. Tu te surpris a tripoter tes cheveux et te les attacha rapidement en chignon. Il était trop tard pour cacher ton anxiété mais, tu pouvais au moins cesser tes tics nerveux. Tu laissa un silence avant de répondre a la nouvelle question de Lohann.

« J'aime la lecture et le supernaturel. Les pâtisseries aussi, ce genre de choses...mes loisirs ne sont pas très intéressant...Oh, attends. »

Tu te leva soudainement et saisi ton sac rester un peu plus loin. Tu en sorti l'un de tes fameux parchemins. Tu ferma les yeux et récita la formule d'activation afin de rendre la protection fonctionnelle et le lui tendit une fois ton tour fini.

« Tiens, si tu met ça sur ton front tu seras protégé des démons. »

Tu lui adressa un sourire, c'était un peu ta manière a toi de dire que tu appréciait une personne.

Elle mêlait les passes-temps étranges aux plus classiques. Et au moment où elle avait avoué qu'elle ne trouvait pas ses loisirs bien intéressants, a ce moment il haussa les épaules en l’observant bondir sur son sac pour en sortir des bouts de papier pour réciter ensuite des choses qu'il ne comprenait absolument pas. Elle lui tendit le dit morceau de papier qu'il prit en haussant un sourcil. Elle affirmait même que ca le protégerait des démons et elle avait ce sourire sur ces lèvres qui montrait bien que ce n'était pas du tout pour se moquer quelle avait fait ça.

Il observa longuement le parchemin en le tournant puis le retournant dans tous les sens. « Et de quel genre de démons ça va me protéger? » Il n'était pas tellement au taquet sur ces histoires de démonologie et il fallait même dire que ca devait bien être la première fois qu'on lui en parlait tout court. Alors il était comme...intrigué.

Tu commençait maintenant a t’agiter, parler de quelque chose qui te plaisait t’avais mise plus a l’aise et cela s’entendait sûrement dans ta voix qui était plus claire qu’un peu plus tôt.

« Eh bien, les parchemins ne fonctionnent que sur les Yôkai et les autres démons Asiatiques tels que les Mononoke ou les Mujina par exemple ! J’en ai d’autres qui peuvent servir à renvoyer chez eux d’autres types de Démons et j’ai aussi pleins d’autres choses pour m’occuper des fantômes et autres êtres paranormaux occidentaux, tu vois ça ? C’est de l’eau bénite, ça chasse les êtres de l’enfer. »

Tu tripotait ton sac et en sortait toute sorte de chose d’ont, a l’instant, une jolie bouteille en verre contenant des écritures dorées et fermée avec un bouchon représentant la tête de la vierge Marie. Tu te retourna vers lui et continua joyeusement

« Ça t’intéresse ? Il existe beaucoup de familles de démons et de tout t’expliquer prendrait du temps mais j’en ai toujours pour en parler. Enfin peut être pas maintenant mais euh enfin tu vois quoi. »

Tu t’étais rassise et avait a nouveau planté ton regard dans le sien.

Une chose était sûre, elle était vraiment intéressée par le sujet. Elle déballait tout ça comme si c'était tout à fait normal alors que lui ne connaissait absolument rien à la chose. Un yôkai était pour lui quelque chose d'inconnu et sans parler des Mononoke et les...Munchose. Et puis elle sortait tout un tas de choses et d'autres de son sac, finalement le cliché sur les sacs de femmes se confirmait encore une fois : on trouvait de tout. Des trucs aussi bien utiles et identifiables que des choses complètement inconnues aux yeux de l'albinos. Elle finit par sortir une fameuse bouteille, une très belle bouteille, il fallait l'avouer. Il se leva d'ailleurs se dirigeant vers elle, s'agenouillant une fois arrivé à son niveau, il posa ses doigts sur la tête de Marie et prit délicatement la bouteille. « Je peux ? » Sans vraiment attendre une réponse il prit déjà la bouteille bien en main, la tournant dans tous les sens en passant son doigt sur tout le long de la bouteille, l'analysant de long en large. Alors qu'elle poursuivait ses paroles qu'il écoutait bien qu'il semblait absorbé par la bouteilles.

« Pourquoi ils t’intéressent tant ? » Ce n'était pas une question pour juger la jeune femme ou autre. Disons qu'elle était la première personne qu'il rencontrait et qui lui déballait une fiole d'eau bénite sous les yeux et qu'on lui parlait de tout un tas de trucs qu'il ne connaissait pas. Et puis, lui, ça l’intéressait de savoir comment elle en était venue à se pencher autant sur ce sujet. Il reposa délicatement la bouteille sur le sol, juste à côté du sac de la jeune femme pour finalement reposer son regard sur elle, toujours agenouillé pile en face d'elle.

Tu fronça les sourcils lorsqu’il s’empara de ta petite bouteille et ce mis a la tripotée. En temps normal tu lui aurais repris immédiatement des mains mais il ne t’en laissa pas vraiment le temps, tu la lui laissas donc pour le moment. Sa question te fit reprendre de ton sérieux.

« Bah, parce que je suis une chasseuse de démons, j’ai besoin de les connaître tous pour pouvoir tous les renvoyés d’où ils viennent, comme le grand Keitarô le faisait avant moi. »

Réponse toute a fait logique, bien sûr de ton point de vue. Tu te saisi de la bouteille et la rangea dans ton sac.

« Enfin, j’aime ce genre de chose depuis un moment maintenant. C’est un peu grâce à ça que je suis la fille que je suis maintenant. »

Un peu beaucoup même étant donner que tu vouais complètement ta vie a la lutte anti démonique depuis presque 13 ans maintenant.

Le grand Keitarô. Il n'avait aucune idée de qui cela pouvait bien être mais d'après la jeune femme c'était quelqu'un de bien. Enfin...surement pour elle car il semblait être comme son modèle de vie. Ca ne l'avait pas franchement éclairé, car Keitarö, ça lui parlait vraiment pas. Alors en guise de réaction, il ne trouva rien d'autre à faire que de hausser ses épaules en tournant sa tête vers le piano. « Chacun son truc. » Il se redressa en ayant toujours le parchemin en main, le posant sur un coin du piano où il finit par retourner s'installer.  « Drôle de choix de vie. » Au moins, c'était original, il ne pouvait pas dire le contraire car à son âge, des filles qui chassent des démons plutôt que de passer leur temps à reluquer les garçons bien battis sur des magazines ou à baver sur ceux du pensionnat tout en prévoyant une sortie shopping, on en trouvait pas vraiment. Au moins, il comprenait mieux pourquoi Miss Céleste Beaupré était vue comme une sorcière, bien que le blanc aurait été incapable de dire de telles choses en la voyant. Et puis, sorcière sonnait un peu péjoratif, elle ne faisait pas vraiment diabolique et avait encore moins de nez crochu.

« Tu n'avais rien de prévu avant que tu ne te mettes à me suivre ? » Il disait ça parce qu'il savait que le temps avait défilé et qu'il l'avait un peu prise au dépourvu alors....

Tu te perdis une nouvelle fois dans tes pensées après avoir évoquer la source de ton intérêt pour tout ce qui relevait du domaine démonique. Il était vrai que si l’on y réfléchissait bien, cette passion t’était venue de nulle part. Une simple histoire racontée a l’école qui t’avait plus. C’était fou quand même, si ont ne te l’avais pas racontée tu ne serais probablement le quart de ce que tu es aujourd’hui, ou peu être que si ? On ne pouvait pas le savoir de toute façon. Tu t’étiras les bras et hausser les épaules a ton tour.

« Et toi ? Tu n’avais pas l’intention de jouer du piano avant que j’arrive ? »

La vision de tes cahiers rangés sans dessus dessous sur ton lit te fit presque faire la grimace. Non, décidément, ça pouvait attendre un peu. Quoique…Tu agita violemment la tête comme pour te forcée a ne plus y penser, sans succès. Tu lâcha un énième soupir et te releva lentement.

« Bon, ok, j’avais quelque chose de prévu. Tu gagne pour cette fois mais, attend toi a me revoir. »

Loin de toi l’idée de le menacé il s’agissait plus d’une mise en garde, sachant pertinemment que tes filatures pouvaient être embêtante pour les deux. Tu lui adressa un nouveau sourire puis saisi ton sac que tu referma au passage

« Je dois y allez, du coup, merci de me l’avoir rappelé. Bonne fin de journée, Lohann ! »

Tu agita la main et retourna sur tes pas, décidée cette fois-ci a en finir une bonne fois pour toute avec le monstre du désordre qui régnais en maître dans ton sac de cours et tes cahiers.